L’Association Internationale de Paume Artignoscaise

A.I.P.A.

L’Association Internationale de Paume Artignoscaise organise chaque été un tournoi de jeu de ” Pauma ” sur le fronton de l’église. Ce sport, qui a été largement pratiqué dans toute l’Europe, est maintenant perçu comme le jeu régional-type : la pelote « basque » à mains nues. On y a pourtant joué de manière assidue en Provence jusqu’à la dernière guerre et quelques villages continuent à pratiquer la pauma (en Provençal pauma désigne la balle qui est frappée avec lo paume -mot masculin- la paume de la main). C’est un sport complet proche du tennis avec cette différence essentielle : on joue avec les deux mains. On utilise maintenant des balles de tennis usagées moins onéreuses que de vraies paumas que des artisans basques fabriquent toujours (noyau de bois dur entouré d’une pelote de fil de caoutchouc, le tout serré dans une enveloppe cousue en cuir). Il faut un fronton, c’est-à-dire un mur le plus haut et le plus large possible, sans ouvertures. Le mur idéal mesure une quinzaine de mètres de large, six ou sept de hauteur (fronton de l’église d’Artignosc). Face au mur, il faut un espace plan, dégagé et goudronné. Un trait parallèle au sol est tracé sur le mur à 1 mètre. 2 lignes faisant un angle de 120 degrés avec la base du mur sont tracées à partir de chaque coin. Au-delà de ces lignes, la pauma est dite defora (dehors, out) : personne ne marque et il faut alors rejouer le point. Il n’y a pas de limite autre que naturelle face au mur. On peut jouer en tête à tête, 2 contre 2, 3 contre 3. Chaque équipe (n’importe quel joueur) joue la balle à tour de rôle. On frappe la paume à main nue, ouverte ou fermée. L’engagement se fait en frappant la balle après l’avoir fait rebondir une fois sur le sol ; c’est l’équipe qui vient de marquer qui engage. La tradition veut que cet engagement soit fair-play. Sur les vrais frontons (comme à Villeneuve-Loubet), un rectangle de service est peint au centre du mur. La pauma doit frapper le mur au-dessus du trait, revenir entre les lignes de coté (illimité vers le fond), on peut la laisser rebondir une fois ou la reprendre de volée. Un point est marqué quand l’adversaire manque la balle, quand il manque le mur ou envoie la pauma sous le trait. Les parties se jouent traditionnellement en 15 ou 21 points, avec un minimum 2 points d’écart, généralement en 2 manches gagnantes.

jeu-de-paume

Président : Olivier BIANCHI

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