“Artignosc-sur-Verdon” vient du nom de personne Artinius auquel s’est ajouté le suffixe ligure “Osco” pour devenir Artignosco vers 1200, Arinosc en 1235, Artinhosco au XIVe siècle et Artignosc en provençal.
En 1036, Bertrand De Pontevès, fils du seigneur de Barjols et fondateur du chapitre de cette localité, donna gratuitement aux moines de Saint-Victor l’église Sainte Marie d’Artignosc pour y fonder un prieuré.
Un siècle plus tard, les moines de l’abbaye marseillaise la cèderont à leur tour à ceux de Saint-Honnorat de Lérins, et dans la première moitié du XIIIe siècle, Pierre Négrel, évêque de Riez, en revendiquera la possession.
En 1385, la comtesse de Provence (la reine Jeanne) confiera la juridiction de ce fief à Foulques de Pontevès.
La peste et les guerres successives dévastèrent entièrement le village qui fut repeuplé, fin du XVe siècle, par des familles génoises et espagnoles.
En 1654, la seigneurie est aux mains des De Thoron, originaires de la ville de Digne. Antoine II de Thoron fut le premier seigneur d’Artignosc. Conseiller au Parlement de Provence, il épouse en 1654 Gabrielle de Boyer-Bandol.
A sa mort, il se fit inhumer sous l’autel Saint-Clair, dans l’église paroissiale.
A la limite des communes de Montpezat, Baudinard et d’Artignosc dans le Val Valour, une borne sculptée garde l’empreinte des armoiries des De Thoron: “armes d’azur à chien barbet d’argent (symbole de fidélité) avec trois besans d’argent”.
Après la révolution, les armoiries d’Artignosc n’ont plus de chien barbet mais une fontaine aux eaux limpides surmontée de deux besans d’or sur fond d’azur. La fontaine est d’argent comme il se doit.